Histoire de CORNAC

LES ORIGINES :
Malgré la terminaison en AC, le nom CORNAC n’est pas l’indice d’un site gallo-romain. Il résulte de la romanisation du mot celte CORN , qui signifie escarpement, crête. Le suffixe bas-latin ACUM a été ajouté.

LES SEIGNEURS DE CORNAC AU MOYEN-AGE :
Deux familles se partagent le pouvoir et les biens. Elles rendent hommage aux barons de Castelnau. La première, les Cornac, est une famille d’ecclésiastiques . Pour n’en citer qu’un, Rigal de Cornac est doyen de l’abbaye de Carennac en 1355. Les Giscard, la seconde famille, sont les co-seigneurs. Ils surveillent la vallée du Mamoul (notre cours d’eau local) pour le compte de leur suzerain.

UN PROCES RETENTISSANT :
En 1345, les abbesses du monastère cistercien de Coyroux, en Corrèze, réclament le bénéfice de la paroisse de Cornac, et de son annexe, Saint Martin des Bois. Furieux, Hugues de Giscard intente un procès, interminable (10 ans) et…perdu d’avance : les abbesses , Béatrix de Besse et Marguerite de la Jugie sont les nièces du pape Clément VI.

LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE CORNAC :
Il y a deux demeures seigneuriales: le « château » des Cornac et la Giscardie.

LE CHATEAU DES CORNAC : Bien installée au coeur du village, cette vaste et belle demeure serait le
domicile de la famille Cornac, premiers seigneurs du lieu depuis le moyen-âge. La base médiévale a totalement disparu. Ce que nous voyons aujourd’hui a été construit au 16e et au 17e siècle, puis profondément remanié au 18e siècle. L’ensemble est à la fois imposant et harmonieux.

LA GISCARDIE : C’est le berceau de la famille Giscard. Au 14e siècle, c’est un « repaire », c’est- à-dire un petit château, tenu par un officier ou un chevalier. Il y a une barbacane, des murs, des fossés. Ces détails ne laissent aucun doute sur caractère militaire et stratégique du bâtiment. Et pour cause ! Les barons de Castelnau ont très vite éprouvé l’impérieuse nécessité de verrouiller la vallée du Mamoul et de l’accès terrestre à Sousceyrac. Il faut en effet se défendre contre l’éternel rival et puissant voisin, les vicomtes de Turenne. Leurs possessions enserrent dangereusement les terres de la baronnie. Ce fleuron de l’histoire locale a toujours fière allure avec sa belle tour ronde coiffée d’une logette à pans de bois. De précieuses archives y ont été découvertes.

EGLISE SAINTE GENEVIEVE: Au 9e siècle, le cartulaire de Beaulieu mentionne l’existence d’une église à Cornac….une toute petite église bien sûr. A l’époque médiévale, en effet, le fort villageois ne compte guère qu’une trentaine de familles, serrées autour de leur église. Il y a deux portes, une au nord, l’autre au sud. Les maisons de la périphérie ont des murs « remparés ». Il y a des fossés. La terreur des invasions et des pillages persiste pendant des siècles. La guerre de cent ans, les épisodes successifs de peste noire, les guerres de religion maintiennent un climat d’insécurité et de violence, insupportables pour les villageois. Aussi, choisissent-ils, au 14e siècle, la prestigieuse protection de Sainte Geneviève pour leur paroisse. Le bâtiment actuel et sa décoration intérieure, bien restaurée, sont très représentatifs du goût en vogue au 19e siècle. Le clocher à l’impériale se voit de loin. Son allure, subtilement orientale, fait toute son originalité.

CHAPELLE DES PENITENTS BLANCS: Perchée sur le pech du Village, entourée du cimetière, la petite chapelle date de la seconde moitié du 12e siècle. Elle jouit d’une très belle vue vers le château de Castelnau et d’un panorama saisissant sur les toits du village. Son intérêt réside dans les peintures du choeur. Plusieurs décors se chevauchent. Le premier, médiéval, à traits rouges, imite un parement de pierres taillées. Par-dessus, apparaît un retable en trompe-l’oeil, daté du 17e siècle. Son iconographie est riche et exubérante. Le sol de la nef est composé de belles dalles, qui devaient fermer des sépultures. Sur le mur nord, des traces d’arrachement attestent de la présence d’une chapelle latérale, aujourd’hui
disparue.

CORNAC AU 19e SIECLE : L’histoire de Cornac, fortement ancrée dans le passé, a connu un moment remarquable au 19e siècle, à la grande époque de la vigne. En 1881, Cornac compte 1.530 habitants (370 de nos jours), une école de filles, une autre de garçons, cinq moulins à farine sur le Mamoul, deux cabarets, trois auberges, un café. Cette période d’opulence a profondément marqué le village et renforcé son identité quercynoise : Cornac se singularise par une architecture rurale de caractère et des maisons vigneronnes cossues, bâties au 19e siècle.

Les Amis de CORNAC

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Translate »